Imbolc 2025 : histoire, signification et célébration du sabbat
Imbolc, à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps, se situe au moment charnière où l’un touche à sa fin et l’autre commence à s’annoncer. Il est le plus souvent célébré le 1er février. C’est un sabbat intime, tourné vers soi entre introspection et projections d’avenir. Un moment où l’on élabore de nouveaux projets. Symboliquement, on plante des graines.
La Nature sort peu à peu de son sommeil hivernal, nous commençons à ressentir que les jours s’allongent depuis Yule. Nous commençons à espérer des jours plus chauds. Cela nous pousse à vouloir nous lancer dans de nouvelles choses. Alors on trie ses affaires, on fait de la place, on nettoie son intérieur. Bien que toujours en hiver, les énergies sont bien différentes de celles de Yule. Nous sortons peu à peu du repos et du sommeil hivernal, pour entrer dans une période peu à peu plus active.
SOMMAIRE :
1 • L’hiver, saison dangereuse des temps passés
2 • La Nature et les anciennes cultures
3 • Aux sources d’Imbolc : Chez les anciens Celtes, l’importance de Brigid
4 • Des similitudes à Imbolc dans d’autres cultures religieuses
5 • Imbolc dans les pratiques actuelles
6 • Imbolc des villes, Imbolc des champs
7 • Brigid aujourd’hui
L’hiver, saison dangereuse des temps passés
L’hiver n’était pas vu de la même manière par nos ancêtres. Notre confort de vie moderne nous fait oublier la dureté de cette saison. Dans les temps plus anciens, les gens avaient des difficultés pour se chauffer, et pour se nourrir en hiver. Pendant cette saison pouvaient survenir famines ou disettes.
À l’époque il n’y avait ni réfrigérateurs, ni congélateurs. Les aliments étaient conservés grâce au sel, au feu, au soleil, et à la fermentation. Ce qui a donné naissance aux salaisons, aux aliments séchés ou fumés, et aux fromages par exemple. Quand elles étaient disponibles, il était aussi possible d’utiliser la neige et la glace pour garder au frais. Mais bien souvent, des aliments pouvaient se perdre par pourrissement ou mangés par des nuisibles. La chasse et la pêche pouvaient apporter un complément de nourriture mais les rendements étaient aléatoires.
Pour le chauffage, il fallait posséder d’importantes réserves de bois. Le feu était la seule source de chaleur et de lumière. C’est pour cela que nos ancêtres avaient un grand respect pour le feu.
L’hiver était un moment de repli sur la communauté. Il s’agissait parfois du village, mais bien souvent du hameau ou de la famille. Nos ancêtres n’avaient pas comme nous la possibilité d’appeler des secours. Une grande partie du travail de l’année trouvait sa justification ici, à ce moment précis : survivre à l’hiver. Au printemps on a semé, à l’été on a récolté, à l’automne on a poursuivi les récoltes et on a abattu une partie du bétail. À chacune de ces étapes, il a fallu stocker les aliments tant pour les humains que pour les animaux. Car en hiver, il faut vivre sur ce qu’il reste de tout cela. En cette saison, on ne trouve que très peu de nourriture par ailleurs.
Les gens à cette époque-là aimaient leur animaux domestiques. Sûrement autant que nous mais de manière différente. Ils en prenaient soin, car d’eux aussi dépendait leur survie. En hiver, ils étaient souvent accueillis dans la maison, cela apportait un supplément de chaleur et il était plus pratique de les nourrir sans sortir dans le froid. Dans certaines fermes, la maison et l’étable communiquaient directement. Un grand soin était donné au bétail car il fournissait une alimentation régulière. À la période d’Imbolc, les semailles allaient à peine commencer, et encore, pas dans toutes les régions. Les graines semées ne donneraient de la nourriture que plusieurs semaines ou mois plus tard.
Cette saison est aussi marquée par la naissance des agneaux et des veaux. Le lait va enfin redevenir abondant et permettre de diversifier la nourriture. Alors que l’eau était quasiment la seule boisson. En effet, en fin d’hiver le vin et la bière sont souvent rationnées.
Nous pouvons aisément comprendre que quand l’on reste confiné depuis le début de l’hiver dans une maison avec toute la famille sur trois génération, de surcroît avec les animaux de la ferme, les premiers signes du printemps donnent lieu à des explosions de joie et des envies de faire la fête. Car cela signifie que bientôt il sera possible d’avoir de nouveau de nombreuses activités en extérieur.
Imbolc et les prémices du printemps annoncent aussi que les risques liés à l’hiver vont s’atténuer puis disparaître pour un temps. En effet, le froid hivernal est cause de nombreuses morts, notamment les bébés, les jeunes enfants et les personnes âgées.
Tous ces éléments font qu’un lien très fort existe au sein de la communauté, mais aussi avec la Nature et les divinités.
La Nature et les anciennes cultures
Comme nous venons de le voir, nos ancêtres étaient plus liés à la Nature que nous le sommes. Notamment parce que cette dernière était à la fois plus menaçante et plus capricieuse et que dans le même temps, elle leur fournissait tout ce qui leur était nécessaire. Ils vivaient totalement avec elle. D’autant plus qu’avant l’ère industrielle, la très grande majorité de la population vivait à la campagne.
Il était alors très important de savoir quand l’hiver allait prendre fin. On vivait dans l’attente des températures plus clémentes pour semer les graines qui se développeront pour donner de la nourriture.
À Imbolc, ou dans des fêtes similaires en fonction des régions et des cultures locales, était célébrée la survie à l’hiver.
Alors pour être sûr que le moment était enfin arrivé, ils observaient la Nature. Le comportement des animaux était étudié. Et on se basait dessus pour essayer de prédire le temps à venir et les changements de température. On s’intéressait aussi aux plantes, à leur reprises et aux bourgeons et fleurs qui pouvaient apparaître.
Les anciens étaient donc extrêmement liés à la Nature qui était pour eux à la fois bénédictions et dangers.
Aux sources d’Imbolc : Chez les anciens Celtes, l’importance de Brigid
Pour les Celtes, Imbolc marquait le début du printemps. Ostara était alors au milieu du printemps. C’était le moment où bientôt les animaux seraient conduits aux pâturages. Ce qui impliquait la fin de la dépendance aux réserves de foin qui peu à peu s’amenuisaient.
Comme ce moment de l’année était vu comme un renouveau, on en profitait pour faire le grand nettoyage des maisons, des granges et des étables. On aérait, on rangeait, on nettoyait. On ouvrait les maisons qui avaient été calfeutrées tout l’hiver. Enfin on se purifiait et on purifiait les intérieurs.
Pour les Celtes, Brigid était une déesse très importante. Et d’autant plus en cette saison. Triple déesse, elle est à fois la jeune fille vierge, la mère et la vieille femme. Elle est une déesse puissante et résistante, elle est d’ailleurs restée dans les pratiques religieuses jusqu’à nos jours en se muant en sainte de l’Église. C’est la déesse du feu et de la flamme sacrée, du changement, de la poésie, de l’inspiration, de la transformation, de la sagesse, du travail du métal et du feu de la forge, de la guérison, de la créativité, de l’eau, de la prophétie, de l’éducation et de l’apprentissage, entre autre. Elle est aussi celle qui veille aux naissances et accompagne la mère et l’enfant. Enfin, elle protège les maisons. C’est pour demander sa protection que l’on peut faire des Croix de Brigid.
La déesse Brigid accompagne le processus de changement et des nouveaux commencements qui sont initiés à Imbolc.
Des similitudes à Imbolc dans d’autres cultures religieuses
- Chez les Romains : Februalia ou Lupercalia
Les Romains ne célébraient pas Imbolc mais avaient des fêtes qui s’en rapprochaient. Comme le festival de Februalia qui avait les mêmes énergies d’accueil du printemps, de célébration du renouveau et de rituels de purification. Ils pratiquaient des rituels de purification pour se préparer à la nouvelle année. Ils rendaient hommage aux morts et aux dieux. Cette fête était liée au culte de Junon qui sous bien des rapports avait des similitudes avec Brigid.
Les Lupercalia étaient quant à elles célébrées un peu plus tard en février, autour du 13, ou bien lors de la dernière pleine lune de l’année romaine, selon les sources. Ici aussi il y avait un lien avec la purification et le nettoyage. Mais c’était aussi une fête sexualisée, en lien avec de puissantes énergies sexuelles. Un rituel avait lieu à l’endroit où la légende raconte que les fondateurs de Rome, Romulus et Remus, avaient été allaités par une louve dans une grotte appelée Lupercal.
C’est ainsi une fête de la fertilité et de la maternité. Des rituels étaient célébrés pour la fertilité. Des bénédictions étaient aussi faites en direction des jeunes femmes désirant avoir un enfant. Y sont mis à l’honneur Faunus, l’esprit sauvage qui incarne la pulsion sexuelle, et Junon, protectrice des femmes et de l’enfantement. Il s’agirait en réalité d’un culte lié à l’énergie primitive de la Nature bien plus ancien que Rome. Faunus a aussi la capacité de voir l’avenir et d’octroyer des aptitudes psychiques. Junon, dans sa version primordiale, était une déesse du temps. En tant que protectrice des femmes, elle faisait contrepoids à Faunus. Elle était aussi une déesse guérisseuse dont les pouvoirs de guérison étaient centrés sur les problèmes féminins.
Junon est une déesse aux multiples compétences. En ce sens, elle possédait plusieurs épiclèses qui permettaient de désigner l’aspect de la déesse auquel on faisait appel. Ainsi lors des Februalia, il était fait appel à Junon Februa.
- Chez les Amérindiens : une saison ayant sa propre beauté
Certains peuples Amérindiens d’Amérique du Nord avaient aussi des célébrations à cette période de l’année. Ils se basaient sur les cycles de la lune. Donc il n’y avait pas de date fixe.
Pour eux, l'hiver est une période mystique, moment de transition et de changement. Dans la même énergie qu’Imbolc.
C’est à ce moment de l’année qu’on donne un nom aux enfants nouveaux nés. C’est un temps d’initiations, de renouvellement des alliances. C’est la meilleure période pour célébrer un mariage. Il s’agit vraiment d’un temps fort de l’année. Ce n’est pas qu’une période de repos.
Contrairement à beaucoup d’Européens qui voient l’hiver comme une mauvaise période à passer qui doit être subie, les amérindiens le voient comme un temps nécessaire au cycle et ayant sa propre beauté. Pour eux, l'hiver fait partie de la beauté de l’existence.
- En Asie orientale : un Nouvel An aux airs d’Imbolc
Le Nouvel An chinois n’a pas une date fixe dans l’année. Cette fête se situe entre le 21 janvier et le 19 février de notre calendrier, lors de la seconde nouvelle lune après le solstice d’hiver. On y fête l’arrivée du printemps qui marque le début de l’année. Ce qui est semblable à la vision des Celtes.
Ce festival dure deux semaines. Il commence la veille du Nouvel An et se termine par le festival des lanternes, le 15ème jour du premier mois de l’année.
Au fil des siècles, les célébrations ont peu changé. On défile bruyamment et en dansant, au son des tambours, derrière un dragon ou un lion. L’idée est que le bruit, la danse et le regard terrifiant de la bête vont effrayer et chasser les mauvais esprits. Dans cette pratique, le dragon représente la bonne fortune. C’est aussi la créature qui fait tourner la roue de l’année. À chaque fin de cycle, à chaque fin d’année, le dragon revient pour relancer la roue et débuter ainsi une nouvelle année.
Cette fête est aussi l’occasion de faire des offrandes aux ancêtres et aux dieux en leur demandant la prospérité pour l’année qui débute. De l’encens est utilisé pour écarter les mauvaises énergies et encourager les bonnes, et ainsi mettre toutes les chances de son côté.
Pendant ces festivités, on pratique des rituels de guérison, ce qui fait écho chez les Celtes à l’importance de Brigid, déesse guérisseuse. Enfin, il est traditionnel de faire appel aux voyants pour savoir ce que la nouvelle année nous réserve.
- En Inde : Holi le festival du printemps
Holi est une fête hindoue qui marque à la fois la fin de l’hiver, le début du printemps et le début de la nouvelle année. Le calendrier hindou étant lunaire, la date change chaque année. Holi peut avoir lieu en février ou en mars.
C’est une fête très importante pour de nombreux indiens car elle possède un esprit fédérateur et égalitariste. Tous se mélangent quels que soient l’âge, la caste et le genre.
Cette fête possède de nombreuses énergies : le pardon aux ennemis, le commencement d’une nouvelle année, l’arrivée de la saison douce, l’amour et la fertilité, et enfin la victoire du bien contre le mal, des énergies positives sur les énergies négatives laissant la place à de nouvelles perspectives.
C’est aussi un moment très joyeux, très dynamique et énergisant.
C’est lors de cette fête que chacun lance des pigments de couleurs. Les photographes se réjouissent alors des images de scènes de liesse qu'ils peuvent capturer.
De par ces thématiques, Holi peut se comparer à Imbolc, ou aux anciennes fêtes romaines de Februalia et Lupercalia.
- Au Japon : Setsubun, l’arrivée du printemps
Setsubun est une fête traditionnelle au Japon se déroulant vers le 3 février. Elle est souvent appelée "la fête du lancer de haricots". Elle marque le début du printemps et le changement de saison le plus important de l’année. Car comme ailleurs, l’arrivée du printemps est porteuse d’espoirs et de jours meilleurs.
La coutume est de purifier et exorciser les maisons et d’en bannir les mauvais esprits. Symboliquement, on lance des haricots pour chasser les démons et ainsi laisser la place pour de meilleures énergies pour l’année à venir. On invite également le bonheur à entrer dans la maison.
Dans de nombreuses autres cultures, des festivités religieuses se déroulent en février. Leurs énergies sont en partie proches de celles d’Imbolc, faisant de ce moment de l’année une charnière entre l’ancienne et la nouvelle année. Souvent y sont évoqués les commencements, la purification du lieu d’habitation, ou l’espoir amené par le printemps qui s’annonce.
Imbolc dans les pratiques actuelles
Pour de nombreux païens célébrant Imbolc, ce sabbat représente la naissance du printemps. Le printemps n’est pas encore là, mais on commence à voir des signes annonciateurs. Alors on organise une fête avec des bougies pour symboliser le soleil qui commence à être plus présent et les températures qui vont bientôt devenir plus clémentes. Imbolc est un sabbat plus intime que les autres, il est plus centré sur son foyer et sur soi. C’est un moment d’introspection plus profonde. Ceci et le froid régnant à l’extérieur expliquent que l'on n'allume pas de grands feux contrairement à la plupart des autres sabbats.
Pourtant, de nombreux païens ne célèbrent pas Imbolc. Il s’agit pourtant d’une fête très positive qui annonce des jours meilleurs, ceux du printemps, puis de l’été.
Comme nous l’avons vu, Imbolc était très important pour les anciens. Mais la vie moderne fait que l’on a perdu de vue une partie de l’essence de ce sabbat. Nous avons du mal à voir le passage du sommeil de l’année à celui d’une période plus active, car nous essayons de garder les mêmes activités tout au long de l’année. Nous avons du mal à concevoir la difficulté de survivre à l’hiver car nous avons des commerces, des restaurants et des réfrigérateurs débordant de nourriture tout au long de l’année.
Pourtant Imbolc incite à d’autres actions qui peuvent être importantes pour nous. C’est un moment de profonde introspection et de grande réflexion, un temps de contemplation et de planification. Ce sabbat a une dimension intime et personnelle qui permet de faire réellement un point sur nos vies le temps d’envisager des projections pour notre avenir.
Une autre problématique concernant Imbolc est que ce sabbat se place au moment où la Nature se prépare au printemps. Or, même au sein de la sphère occidentale, ce phénomène ne se produit pas au même moment à toutes les latitudes.
Premièrement, les deux hémisphères ont les saisons inversées. Ceci est résolu par le fait que les sabbats sont décalés de six mois d’un hémisphère à l’autre. Deuxièmement, le dégel et les prémices du printemps n’arrivent pas au même moment au sein même de la partie occidentale de l’hémisphère nord. Le gel est en effet encore bien présent en Écosse, quand le sud de la France connaît déjà des températures printanières. Alors deux options existent et peuvent être vues comme valables. Nous pouvons soit célébrer Imbolc au même moment que les autres païens, pour se sentir en communion avec eux. Ou nous pouvons choisir de célébrer ce sabbat quand les prémices du printemps se montrent réellement là où nous résidons.
Bien souvent la forme moderne d’Imbolc se concentre sur les aspects symboliques du sabbat, plus que sur les signes naturels. Nous y cherchons alors des concepts profonds comme la renaissance, le renouveau, les commencements, l’abandon de ce qui est inutile. Ce qui n’empêche pas le fait que fêter Imbolc au même moment de l’année que les anciens, développe notre lien avec le passé, et peut nous faire nous sentir plus en phase avec le paganisme ancestral.
C’est cette vision des choses qui pousse de nombreux païens modernes à avoir une pratique respectant au maximum les façons de faire de nos ancêtres. En cherchant à célébrer comme le faisaient les religions d’avant le christianisme, alors même que le climat et nos façons de vivre ne sont plus les mêmes. Mais avec l’idée que cela crée un lien avec les ancêtres, approfondi par l’ancestralité de la pratique.
Imbolc aujourd’hui, c’est aussi regarder les signes de nouveaux commencements dans notre vie, malgré les événements que l’on a pu connaître au cours de l’année écoulée, ou grâce à eux.
Imbolc des villes, Imbolc des champs
Imbolc étant une sabbat tourné vers le foyer, les pratiques peuvent être les mêmes que l’on soit en ville ou à la campagne.
Nous pouvons nous promener dans un parc, même s’il fait froid, pour nous relier aux énergies du sabbat. Il est important de prendre le temps de contempler la Nature et de chercher les signes de vie qui prouvent que même en hiver la Nature en sommeil se repose mais n’est pas morte.
C’est aussi le moment idéal pour commencer à réfléchir à notre jardin, ou à notre balcon, et acheter les premières graines par exemple.
Ce qui est important, c’est d’avoir des activités qui peuvent nous relier au cycle de la Nature.
Au moment d’Imbolc, il est aussi conseillé de faire un grand nettoyage de notre intérieur, pour chasser les énergies bloquées et laisser la place aux mouvements des énergies plus positives.
Nous pouvons aussi profiter des énergies ambiantes de commencements et de renouveau pour nous lancer dans une création artistique, à l’image de la Nature qui prépare ses couleurs pour le printemps. Nous pouvons par exemple tricoter, écrire une poésie ou une courte histoire, peindre,etc.
Imbolc nous invite aussi à terminer les petites tâches que l’on aurait mises de côté, pour laisser la place à de nouveaux projets.
Brigid aujourd’hui
La déesse Brigid a encore aujourd’hui de l’importance à Imbolc. Pour les Wiccan, Brigid est un des visages de la Grande Déesse. Pour les païens celtisants et de nombreux néo-païens, c’est une déesse importante de leur panthéon. Pour les païens éclectiques, elle peut être familière. Pour ceux qui ne l’intègrent pas à leur panthéon, il peut être tout de même intéressant d’en savoir un peu plus sur la déesse qui est à la base du sabbat d’Imbolc, puisque celui-ci a été mis en place en s’inspirant de l’ancienne religion des celtes.
Brigid est une déesse exceptionnelle. Elle a su traverser les siècles et la christianisation forcée du continent européen et arriver jusqu’à nous, en conservant l’essentiel de ses attributs sous la forme de Sainte Brigitte. Elle a su garder sa popularité en ses terres d’origine et elle a même su s'implanter hors de son territoire originel. Aujourd’hui, elle accompagne le renouveau païen et reprend sa place de déesse. L’Église en avait fait en sainte pour réduire son influence et faire disparaître son culte. Ce fut un échec total, elle n’a jamais faibli et elle ressurgit, intacte, un millénaire et demi plus tard. Depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, elle a toujours été vénérée sous une forme ou une autre.
Brigid est une déesse forte, sage, intelligente et puissante. Elle excelle dans de nombreux domaines. Elle protège et inspire les poètes et les artistes. Grande guérisseuse, elle peut être vue comme la patronne des travailleurs du domaine médical au sens large. Elle est aussi celle qui protège tous les artisans, mais plus spécifiquement ceux utilisant le feu (forgerons, verriers, orfèvres…). Elle excelle aussi dans la divination. Déesse de la Nature, elle est la maîtresse des animaux, des eaux, des montagnes et des forêts. Enfin, elle est aussi la gardienne du feu sacré et la protectrice des maisons, des femmes et des enfants.
Dès les années 60, elle a été mise en avant par les féministes païennes. Elle symbolise l’indépendance et l’autonomie des femmes. Elle les inspire en leur montrant qu’une femme peut réaliser les mêmes choses qu’un homme. Elle montre le chemin de la libération du patriarcat.
Pour autant elle n’appelle pas au rejet des hommes, elle montre plutôt une voix d’égalité entre les femmes et les hommes.
C’est Brigid qui offre aux femmes et aux hommes, la capacité de compassion et la force intérieure, prouvant par là même que compassion et bienveillance ne sont pas des signes de faiblesse.
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Sources :
- Imbolc : Rituels, Recettes et Traditions de la Chandeleur, de Carl F. Neal
- https://www.terres-japonaises.com/conseils-voyage/culture-vie-locale/festivals-evenements-nippons
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Setsubun
- https://www.bestjobersblog.com/inde-holi-festival-des-couleurs/
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Holi