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Une sorcière fait de la magie blanche avec une boule d'énergie dans ses mains

La magie blanche : Qu’est-ce que la magie blanche ?

Faisant suite à notre dossier sur la magie dite « noire », il serait légitime de se poser des questions sur le fonctionnement de la magie qui serait « opposée » à celle-ci.

L’on serait tenté d’associer la magie blanche aux notions bénéfiques et la magie noire à un aspect maléfique, tissé de malédictions et d’envoûtements.

SOMMAIRE :

1 • Introduction sur la magie blanche
2 • La magie blanche et ses origines
3 • La pratique de la magie blanche
4 • La magie blanche, purement positive ?
5 • Conclusion sur la magie blanche


Introduction sur la magie blanche

Comme vous l’avez déjà compris, nous aimons creuser les choses et ne pas nous cantonner aux premières impressions (afin de  saisir notre démarche, n’hésitez pas à découvrir l'article sur la magie noire, disponible sur le blog).

Ainsi, nous allons essayer de déterminer ce qui pourrait correspondre au mieux à la magie blanche.

Une énergie magique sort des mains

Bien entendu, il est important de rappeler qu’en réalité, la magie n’a pas de couleur. Elle est telle une toile aux mille possibilités, qui se teinteront des nuances des praticiens et praticiennes, qui useront des tonalités de leurs intentions.

Cependant, il peut être utile de catégoriser ces différentes pratiques par des couleurs, afin de retrouver plus facilement certains rituels.

Par exemple, si vous cherchez de quoi vous inspirer pour un rituel amoureux, vous pourrez chercher sur internet ou dans des livres « magie rose » ou « magie rouge » pour un effet plus sensuel. La magie verte est associée à la nature, bien que certains y voient également la magie de la bonne fortune. Quant à la magie blanche, il existe plusieurs mouvements. La majorité l’use pour la protection et la guérison, mais de manière globale, elle s’oriente vers une pratique qui se veut vertueuse et bénéfique pour le sorcier/la sorcière et son entourage.

Magie de différentes couleurs

La magie blanche et ses origines

En premier lieu, avant de définir les origines de la magie blanche, il nous faut définir la magie. Le mot magie viendrait du latin « magia », issu du grec « mageia » qui signifierait « sorcellerie » et ferait référence aux mages perses.

La magie fut largement implantée dans les civilisations perses, babyloniennes, mais aussi égyptiennes.

La définition même de la magie consiste en la croyance de forces, d’êtres surnaturels pouvant agir sur le monde, l’espace et le temps.

Il est intéressant de constater que cette croyance n’est pas incompatible avec une vision rationnelle et scientifique de la nature.

Un mage perse

Les anciens Égyptiens mêlaient aisément magie, rituels, créations de talismans et science, médecine et observation précise de leur environnement. Ainsi, le mage devenait un sage qui arrivait à entraîner son esprit pour percevoir ce que le commun ne perçoit pas, qui pouvait interférer avec les énergies cosmiques, les dieux, les titans, n’importe quelle entité en fonction des cultures et des panthéons présents.

Au fur et à mesure que les religions monothéistes prirent de l’ampleur, la vision sur la magie se ternit de méfiance. Seuls les prêtres se voyaient autorisés à devenir médiateur entre les humains et le divin et progressivement, les mages, sorciers et pratiquants furent bannis, voire chassés.

La magie a toujours possédé une aura, plus ou moins bien tolérée selon les époques et les civilisations. Posséder l’habilité de « jouer » avec les fils du destin, comprendre les messages cosmiques, modifier le cours des choses n’est pas quelque chose d’anodin.

Puissance du cosmos

Maintenant que nous connaissons davantage les racines de la magie, d’où vient la magie blanche ?

Très tôt, chez les peuples davantage versés dans l’Art arcanique, une distinction fut considérée dans l’usage de celui-ci.

Pour revenir aux antiques Égyptiens, ils appréciaient la magie offerte par les dieux, guidés par leur Verbe, délivré par Thoth, tandis qu’ils rejetaient l’art de maudire, de nouer des sortilèges dans des buts moins nobles et plus « individuels ».

L’on a remarqué une distinction similaire chez les anciens Grecques. Certaines divinités se voyaient plus propices aux jeux d’ombre, de sorts et de pouvoir. L’on réalisait, la nuit tombée, des tablettes de « defixio », des malédictions jetées sur des individus, en appelant à la puissance de la déesse Hécate, à la fois bienveillante, généreuse que trouble, meneuse de cauchemars et de fantômes. Il était également possible de faire appel aux Mania, déités infernales liées à la folie.

Vers la fin du Moyen-âge, Saint Augustin maintenait cette différence entre bonne et mauvaise magie. Il reliait les mauvais sorts à la goétie et aux démons et rattachait la magie blanche à Dieu et à toutes les forces théurgiques.

Mage sorcier avec une longue barbe blanche

S’il existait plus de nuances dans l’Antiquité, c’est avec le Moyen âge et le monothéisme que ces deux facettes vont s’opposer diamétralement. Pourtant, elles seront principalement connues des élites, érudits, prêtres et nobles passionnés, le reste de la population n’ayant pas accès aux sources de savoir.

C’est avec le retour en force de l’ésotérisme et l’émergence de la Wicca et du New Age que l’on entendit à nouveau parler de magie blanche et magie noire.

La magie blanche fut très associée aux traditions de la Wicca, en association avec leur credo « Tant que nul n’est lésé, fais ce qu’il te plaît ». Ceci dit, ces affirmations émettent quelques problématiques qui pourront être creusées dans les points suivants.

La magie blanche fut également très plébiscitée par les adeptes de magie angélique. En adéquations avec les connaissances de la Kabbale et en opposition avec la Goétie, la magie blanche se voulait contre-force des sortilèges envoyés avec le concours des démons et forces du monde « d’en bas ».

L’on retrouve cette double polarité, avec les entourages célestes, divins et les milieux souterrains, associés à la mort, aux limbes et aux mauvais aspects de l’être humain.

Une magicienne entourée de magie blanche

La pratique de la magie blanche

La magie blanche moderne possède un large éventail de possibilité. Elle permet de protéger, purifier, consacrer des objets (même si ce domaine frise avec l’enchantement), aider ses proches (toujours avec leur consentement), s’aider soi-même à avancer sur son cheminement, etc.

En réalité, il serait tentant de rajouter des sortilèges liés aux sentiments et à la fertilité, mais on pourrait les cataloguer « magie rose », ou encore des rituels de bonne fortune qui peuvent basculer dans un autre registre de sort.

Il est peut-être plus aidé de percevoir la magie blanche comme une base, qui peut prendre diverses couleurs en fonction de vos intentions.

L'intention dans la magie blanche

Tout est une question de point de vue ! En parcourant les perceptions diverses de la magie blanche sur le net, il est évident que personne n’est d’accord sûr comment définir telle ou telle couleur de magie. Nous avons même appris que certains voyaient la magie rouge comme une magie d’obéissance et de pouvoir.

Si nous pouvons vous orienter sur une base commune, qui semble peu contestée, c’est que la magie dite blanche aide le praticien ou la praticienne à se protéger des forces nocives et à établir les bases de son apprentissage.

Nous entendons par là que nous commençons presque tous par la magie blanche. En théorie, personne n’a envie de se voir associer à une magie communément perçue comme mauvaise et il est important de débuter par la protection.

C’est avec le temps, le cheminement et l’expérience que notre magie s’affine pour devenir « notre » magie. Libre à vous de lui attribuer une couleur, voir d’en inventer une rien que pour vous, l’essentiel est que vous soyez sereine ou serein avec vous-même et vos choix.

Rayons d'énergies magiques colorées

La magie blanche, purement positive ?

Nous tenions à revenir sur ce point, afin de faire écho à notre article sur la magie noire. La magie est plus complexe dans le sens ou elle dépend de nos actions, du contexte dans laquelle elle agit, ainsi que diverses circonstances environnantes.

Nous avions proposé l’image du bannissement en magie dite « noire ». Le bannissement est l’art de couper de sa vie la présence de quelqu’un. Si, à première vue, cela semble drastique, cela peut-être salvateur face à une personne toxique qui vous harcèle et vous détruit à petit feu.

De même, pour la magie blanche, cela fonctionne dans le même sens. Si vous réalisez un sortilège de protection pour autrui, que cette personne avait refusé au préalable votre aide et que vous le faites malgré sa désapprobation, est-ce vraiment positif ?

Ce n’est pas parce que nous avons les « moyens » d’agir (n’oublions pas que cela repose sur un système de croyances et qu’il est toujours compliqué d’être sûr que son sortilège soit efficient) que nous sommes en droit d’imposer notre vision à notre entourage. Vouloir aider ses amis, c’est bien, mais il est important de respecter leur consentement.

Ainsi, le credo de la Wicca pouvait paraître problématique pour certaines sorcières et certains sorciers. Comment interpréter « Tant que nul n’est lésé » ? Prenons un exemple :

Imaginons, vous êtes praticien et vous suivez ce credo. Un ami vous consulte, car il est éploré. Son compagnon/compagne l’a quitté et il vous supplie de le ou la faire revenir. Cela vous fait douter, car l’on ne peut forcer quelqu’un à revenir. Votre ami vous assure que l’amour de sa vie est sous emprise et qu’au fond il/elle est parfaitement d’accord pour qu’il revienne.

Des mains entourée d'énergie blanche et noire

Comment être sûr que votre ami n’est pas dans une mauvaise passe ? Que dans sa douleur, il ne cherche pas un moyen de vous faire faire un rituel pour que la personne de son cœur revienne ? N’oubliez pas également que dans le « Tant que nul n’est lésé », cela vous implique en tant qu’individu. Pour ce genre de cas, il convient d’enquêter, creuser afin de peser le pour et le contre. S’il s’avère que l’ami éploré a menti pour obtenir son sortilège, l’intention derrière sera-t-elle blanche ?

Chaque requête possède une situation, une circonstance qui peut être bien plus nuancée qu’elle paraît. Si parfois vous avez des cas sans équivoque, vous serez forcément confronté à des moments de flous, vous ferez des erreurs et votre capacité d’analyse et vos valeurs évolueront grandement en même temps que votre expérience dans le milieu.

En réalité, dans un monde de nuance de gris, il y a peu de solutions toutes blanches. Chaque scène de notre vie se verra teintée de complexités, et au final, la meilleure idée que vous pourrez avoir est de suivre votre intuition et ce qui résonne le mieux pour vous.

Maintenant, on serait tenté de se demander « Est-ce qui résonne pour moi est le mieux pour l’autre ? ». Encore une fois, jauger selon les circonstances. Il est évident qu’une personne bien intentionnée ne voudra pas blesser un autre individu, mais il est également important de prendre soin de soi et de ne pas s’oublier dans l’équation.

Une sorcière majestueuse entourée de magie blanche

Conclusion sur la magie blanche

Pour conclure ce dossier, il est toujours bon de rappeler que vos actions prendront votre couleur, votre façon d’être, afin de se façonner en une magie qui vous ressemble.

Il est courant dans les milieux ésotériques, de reconnaître la patte d’un sorcier ou d’une sorcière dans sa façon de ritualiser et de réaliser des cérémonies. C’est en cela que la magie devient riche et plurielle.

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