Qui est Vénus, « l’Aphrodite romaine » ? Allons à la découverte de cette déesse emblématique
Qui ne connaît pas Vénus, déesse de la beauté et de l’amour ? Elle fut associée très vite à Aphrodite et son identité fut mélangée à la sienne. Pourtant, la déesse romaine possède une origine qui lui est propre.
Bien avant la fondation de Rome, l’on trouve des traces de Vénus, qui possédait un sanctuaire près d’Ardée (la capitale des Rutules). C’est à partir du IIème siècle av J.C. qu’elle sera liée à l’Aphrodite grecque et se verra rattachée à ses légendes.
Si elle ne possède pas une mythologie très approfondie - car les romains ont repris celle d’Aphrodite - elle tient cependant un rôle important dans l’Empire romain.
Elle devient Vénus, fille de Jupiter, et de Dioné, déesse de la végétation. Elle est dépeinte comme la mère d’Énée, l’ancêtre des fondateurs de Rome. Elle s’éprendra d’un Troyen, Anchise, et donnera naissance à Énée. Elle guidera celui-ci et d’autres survivants de la chute de Troie, sur de nouvelles terres où sera bâtie Rome par des descendants d’Énée.
Vénus fut particulièrement vénérée à Rome. Elle était la patronne des politiciens, la famille de Jules César s’affiliant particulièrement à elle.
Elle est vue comme l’ancêtre et la protectrice du peuple romain tout entier.
Populaire, elle bénéficiait de nombreuses festivités, qui commençaient le premier jour du mois d’avril, sous le nom de « Mensis Veneris ». Des demoiselles à la chevelure inondées de fleurs veillaient pendant trois nuits puis elles s’éparpillaient en groupes à travers la ville, avant de se réunir sous des cabanes inondées de myrtes pour y former des choeurs.
Si Vénus possède la même histoire qu’Aphrodite, elle dispose d’une énergie très différente.
Aphrodite est une déesse ambivalente, à la fois associée aux plaisirs, à l’amour et à la beauté, mais pouvant être guerrière, imprévisible, colérique et mère impitoyable.
Elle protégeait farouchement ses enfants, au point d’interférer dans leurs histoires de coeur. Elle se voyait assimilée à la mer, dépeinte comme Aphrodite Anadyomène, Pontia.
Vénus dispose d’un tempérament plus doux, plus maternel. Si comme sa consœur grecque elle reflète plusieurs visages (la fille du Ciel et de la Terre, celle de l’Écume de la mer, comme Aphrodite, la fille de Jupiter et Dioné, épouse de Vulcain), c’est sa douceur et son aspect maternel qui est mis en avant dans le culte romain.
Comment interpréter le mythe de Vénus ?
Vénus est une figure emblématique du panthéon romain. Comme de nombreuses divinités, elle s’est vue affiliée à une déesse grecque.
Cependant, elle possède sa propre personnalité. Douce, protectrice, elle veillait sur l’Empire romain et son peuple, tout comme elle veillait sur ses propres enfants. Dame d’amour et de beauté, elle inspire l’exaltation des sens et la gaieté.
Son affiliation à Dioné et son origine de déesse de la végétation lui donnent un lien important à la Nature.
Comme pour Enée, elle peut vous aider et vous guider, afin de reconstruire au mieux votre chemin, lorsque tout espoir semble envolé.
Elle a mené les survivants de Troie vers une nouvelle cité, qui rayonna pendant des siècles sur le pourtour de la méditerranée.
Vénus met en avant une énergie créatrice, salvatrice, qui est essentielle en ces temps troublés.
Comme lors des « Mensis Veneris », vous pouvez remercier sous le myrte cette puissance créatrice et chaleureuse.